vendredi 25 mars 2011

Un enjeu symbolique fort

Le langage structurant la pensée, le classement dame/demoiselle assigne les femmes à une place éternellement subordonnée. Il les condamne à ne se définir que par rapport au mariage, alors même que le mariage n'est plus qu'une option de vie parmi d'autres. Il est urgent d'introduire un troisième terme mieux adapté à la société contemporaine. Une appellation qui soit aux femmes ce que Monsieur est aux hommes : neutre et pérenne. Dans L'Idée qui tue (Eyrolles, 2009), Nicolas Bordas explique que plus une idée est subversive, plus elle est forte. Mademoidame est incontestablement une idée subversive - un pavé dans la mare du patriarcat ! - et donc une idée forte. C'est aussi une idée toute simple. Après tout, Mademoidame est une adaptation à la société telle qu'elle est aujourd'hui. Mademoidame est si facile à mettre en oeuvre qu'il faudra prendre garde, le moment venu, à ce que ce mot ne serve pas de prétexte à ne rien faire d'autre pour améliorer les salaires des femmes et leur condition en général. Le remplacement de Madame/Mademoiselle par Mademoidame contribuera, sur le long terme, à changer les perceptions et les mentalités.

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